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Il y a des parallèles intéressants entre l’activité bancaire et l’activité énergétique : Les deux sont stratégiques, complexes, affectent tous les acteurs économiques et, historiquement, ont toujours été hautement régulées et centralisées. Encore aujourd’hui, l’intervention gouvernementale est élevée, et la société civile n’a pas toujours son mot à dire.
Les résultats de cette centralisation et de cette régulation sont pour le moins contrastés : Certes un système plutôt opérationnel et fiable, mais extrêmement lourd à gérer, et qui déresponsabilise les acteurs impliqués. Les incidents techniques ou structurels peuvent avoir des conséquences désastreuses (Energie : Fukushima en mars 2011 ; Banques : crise des subprimes en 2008), et ont des répercussions suivant un schéma maintenant bien établi : incident, sur-régulation visant à cadrer et éviter les causes de cet incident, nouvel incident avec des causes et conséquences non envisagées lors de la précédente crise, etc…
Aujourd’hui, dans les deux domaines, les avancées technologiques et sociétales laissent poindre un nouveau mode d’organisation et de gouvernance de ces activités : participatif et bottom-up, et non plus hyper-directif et top down.
Dans l’énergie, cela s’appelle smart grid, production et gestion décentralisée de l’énergie, libéralisation du marché de l’énergie, participation des communautés concernées par les projets aux processus d’implantation ainsi qu’ à leur financement.
Dans la finance, cela s’appelle internet, plateformes, bitcoins etc… De nombreuses initiatives existent, grâce à la puissance du web : microfinance, peer to peer lending, peer to peer Forex, nouvelles monnaies et techniques de paiement, etc… Toutes ont en commun la mise en relation directe des participants et la responsabilisation des contributeurs et des demandeurs, et non plus l’intervention d’une organisation tierce omnisciente et omnipotente.
Bien sûr, une réglementation de ce nouvel espace est nécessaire, afin d’éviter que ce nouveau monde ne se transforme en far-west. A condition, bien sûr, de ne pas étouffer la nécessaire innovation dans l’oeuf. Bien loin de la craindre, Veolis et les autres acteurs responsables de l’économie participative l’appelent de leurs vœux.
A bientôt pour les premiers projets sur www.veolis.ch